Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/145

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GALLUS


Que ton sommeil soit pur, fleur du beau sol latin !
Oh ! bien mieux que ce myrte et bien mieux que ces roses,
Puissé-je parfumer ton seuil et tes pieds roses
De nocturnes baisers, jusques au frais matin !


CYNTHIA.


Enfant, roi de Paphos, remplis ma longue attente !
Une voix s’est mêlée aux hymnes de la nuit...
Ô Gallus, ô bras chers qui m’emportez sans bruit
Dans l’épaisseur des bois, confuse et palpitante !


GALLUS


Dans le hêtre immobile où rêvent les oiseaux
On entend expirer toute voix incertaine ;
Viens, un dieu nous convie : en sa claire fontaine
La naïade s’endort au sein des verts roseaux.