Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/170

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Nymphes aux pieds ailés, loin du fleuve d’Homère,
Plus tard prenant la route où l’Alphée aux flots bleus
Suit Aréthuse au sein de l’étendue amère,
Dans l’île nourricière aux épis onduleux,

          Sous le platane où l’on s’abrite
          Des flèches vermeilles du jour,
          Vous avez soupiré d’amour
          Sur les lèvres de Théocrite.

Iapyx et Zéphyre, Euros au vol si frais,
Rires des Immortels dont s’embellit la terre,
C’est vous qui fîtes don au pasteur solitaire
Des loisirs souhaités à l’ombre des forêts.