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LES KINNARAS
I
Il était en principe, unique et virtuel,
Sans forme et contenant l’univers éternel.
Rien n’était hors de lui, l’abstraction suprême !
Il regardait sans voir et s’ignorait soi-même.
Et soudain tu jaillis et tu l’enveloppas,
Toi, la source infinie, et de ce qui n’est pas
Et des choses qui sont ! Toi par qui tout s’oublie,
Meurt, renaît, disparaît, souffre et se multiplie,
Mâyâ ! qui, dans ton sein invisible et béant,
Contiens l’homme et les dieux, la vie et le néant !
II
La Terre était tombée au profond de l’abîme,