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Qui, loin de la Phocide et du toit de mes pères,
Au pasteur exilé gardait des jours prospères.



IV


Jeune homme, c’est assez. Au gré de leur désir,
Les dieux donnent à l’un l’amour et le loisir,
À l’autre les combats. La liberté sacrée
Seule guide mon cœur et ma flèche acérée.
Garde ta paix si douce et tes dons, ô pasteur !
Et ta gloire frivole et ton roseau chanteur ;
Coule loin des périls d’inutiles années ;
Mais moi je poursuivrai mes fières destinées.
Fidèle à mon courage, errante et sans regrets,
Je finirai mes jours dans les vastes forêts,
Ou sur les monts voisins de la voûte éternelle,