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— Mon fiancé dort sous la noire terre,
Dans la froide tombe il rêve de nous.
Laissez-moi pleurer, ma peine est amère ;
Laissez-moi gémir et veiller, ma mère ;
Les pleurs me sont doux.
La mère repose, et Christine pleure,
Immobile auprès de l’âtre noirci.
Au long tintement de la douzième heure,
Un doigt léger frappe à l’humble demeure :
— Qui donc vient ici ?
— Tire le verrou, Christine, ouvre vite :
C’est ton jeune ami, c’est ton fiancé.