Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
175
Un suaire étroit à peine m’abrite ;
J’ai quitté pour toi, ma chère petite,
Mon tombeau glacé.
Et cœur contre cœur tous deux ils s’unissent.
Chaque baiser dure une éternité :
Les baisers d’amour jamais ne finissent.
Ils causent longtemps; mais les heures glissent,
Le coq a chanté.
— Le coq a chanté, voici l’aube claire ;
L’étoile s’éteint, le ciel est d’argent.
Adieu, mon amour, souviens-toi, ma chère ;
Les morts vont rentrer dans la noire terre,
Jusqu’au jugement.