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Page:Leconte de Lisle - Poëmes et Poésies, 1855.djvu/294

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Sur la haute colline où la route dévie
Je m’arrête, et vois fuir à l’horizon dormant
Ma dernière espérance, et pleure amèrement.

Ô malheureux ! crois en ta muette détresse ;
Rien ne refleurira, ton cœur ni ta jeunesse,
Au souvenir cruel de tes félicités.

Tourne plutôt les yeux vers l’angoisse nouvelle,
Et laisse retomber dans leur nuit éternelle
L’amour et le bonheur que tu n’as point goûtés.