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Page:Leconte de Lisle - Poëmes et Poésies, 1855.djvu/295

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Le temps n’a pas tenu ses promesses divines.
Tes yeux ne verront point reverdir tes ruines ;
Livre leur cendre morte au souffle de l’oubli.

Endors-toi sans tarder en ton repos suprême ;
Et souviens-toi, vivant dans l’ombre enseveli,
Qu’il n’est plus en ce monde un seul être qui t’aime.

La vie est ainsi faite, il nous la faut subir.
Le faible souffre et pleure, et l’insensé s’irrite ;
Mais le plus sage en rit, sachant qu’il doit mourir.