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premières poésies


Dites-moi, mon cher Ami, ce que vous pensez de ceci. Votre sonnet est délicieusement intime, ou plutôt c’est l’intimité même. Puisqu’il faut que je prenne patience, malgré moi pourtant, je patienterai, en attendant votre arrivée ; mais, pour Dieu, ne me faites pas trop longtemps souffrir ! Lorsque vous viendrez, tous nos amis seront réunis ; je leur ai fait part des lignes que vous leur adressez, et ils me prient de vous assurer de la réciprocité de leurs sentiments d’amitié. Voilà. Mais, j’oubliais ! Jusqu’à l’ami Robiou de la Tréhonnais, ancien seigneur — par ses ancêtres — de nombreux manoirs crénelés et de quelques centaines de vassaux, aujourd’hui prolétaire, prosateur en herbe et poète en perspective, lequel désire vivement renouveler la connaissance que vous aviez ébauchée ! Vous l’augmenterez et la retoucherez.

Il n’y a rien de nouveau ici, si ce n’est la vogue de la troupe dramatique de Tony. Vous le verrez. Le Foyer continue à être aussi stupide qu’autrefois. Je viens de lui envoyer une bluette que vous connaissez : À une galère. Il