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Page:Lectures romanesques, No 136, 1907.djvu/19

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Je cherche ma liberté, voilà tout ! Mais je puis vous sauver…

— Vous !… vous me sauveriez ! Et comment ?… Non ! non ! ajouta-t-il en se tordant les mains, plus d’espoir ! Dans quelques instants, le roi saura l’horrible vérité… on viendra me saisir…

— Eh ! s’écria Pardaillan en secouant le bras de Guitalens, qui vous dit que le roi va être prévenu dans quelques instants !…

— La lettre !

— Il ne l’aura que ce soir. Mon ami ne doit la porter que ce soir, à huit heures, entendez-vous ! Nous avons donc toute une journée devant nous !…

— Fuir ?… Mais où fuir ?… Je serai rejoint !…

— Non ! ne fuyez pas ! Arrangez-vous simplement pour que la lettre ne parvienne pas au roi !

— Et comment ?

— Un seul homme est capable d’arrêter cette lettre dans sa route : c’est moi. Faites-moi sortir d’ici ; dans une heure, je suis chez mon ami, je reprends la lettre, et je la brûle.

Guitalens leva sur Pardaillan des yeux