Page:Lectures romanesques, No 141, 1907.djvu/17

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pourras le trouver, le rencontrer… car j’ignore où il se cache… mais toi, facilement, avec mes indications, tu le découvriras… Alors, ingénie-toi… trouve, invente, sois prudente comme le serait une Borgia, sois belle comme l’était Diane, sois pudique ou impudique, sois ce que tu voudras, sois un génie !… mais cet homme, il me le faut !

— Son nom ! demanda Alice.

— Le comte de Marillac ! répondit Catherine de Médicis.

Le nom résonna comme un coup de tonnerre aux oreilles d’Alice de Lux.

La minute qui suivit l’instant où il fut prononcé fut pour elle une de ces inoubliables minutes où l’âme a le vertige, où tout semble s’effondrer dans la conscience, où l’esprit le plus ferme s’envole au hasard de la démence comme un oiseau blessé qui tournoie au souffle de l’ouragan dans les airs en délire…

Livide, agitée d’un tremblement convulsif, cramponnée au dossier d’un fauteuil,