Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/27

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Au sommet du pouvoir parvenus lentement,
La gloire de ses feux les couronne un moment ;
Mais comme le soleil, qui mûrit l’avalanche,
Elle assiège d’éclat l’édifice qui penche ;
Et bientôt sur leur base on les voit vacillants,
Du haut de leur grandeur crouler étincelants.


VI.


Voilà donc, ô destin, le fruit de tant d’années,
Par tant de souvenirs l’une à l’autre enchaînées !
De la cendre et des pleurs dans leurs sources flétris,
Qui semblent en tombant avilir les débris.
Tout est changé ! l’air même, autrefois si limpide,
Qu’enflammaient les accents et les baisers d’Armide,
Cet air n’a plus d’écho que pour des bruits de mort ;
Et le son du tambour sorti des bois du Nord