Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/40

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S’il ne s’est point paré de la fange des cours,
Contre un si beau trépas ne changerait ses jours ?
Mourir si noblement c’est survivre à sa cendre,
Et monter à la tombe, où l’on paraît descendre.
Fils de la vieille Écosse, il n’a pas mérité
Ce deuil, injurieux pour l’immortalité.
Endormi sur son luth, et couché dans ses armes,
Le barde ne veut pas qu’un cortège de larmes,
Lui frayant vers le ciel de douloureux chemins,
Accompagne son ombre au-delà des humains ;
Ce n’est qu’au bruit flatteur de nos joyeux hommages,
Qu’il peut de ses ayeux aborder les nuages.
Essuyez-moi ces pleurs, jetez-moi ces cyprès :
Des chants, des chants de joie, et non pas des regrets !