Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/76

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XXXIV.


Arrachés de leur base, et poussés par l’éclair,
Les murs déracinés se dispersent dans l’air,
Et reviennent soudain, aussi prompts que la foudre,
Creuser profondément les tombeaux dans la poudre.
Dominant un instant ce tumulte enflammé,
Un lamentable cri, de mille cris formé,
Jusqu’aux échos du ciel, comme un boulet, s’élance,
Et comme un poids affreux, retombe : le silence
D’Ipsara tout-à-coup recouvre les débris.
Troublé, de temps en temps, par les membres meurtris,
Dont la grêle funèbre expire sur la terre,
Il enveloppe enfin la plage solitaire.
Rien d’humain ne vit plus sur ces bords renversés ;
Semblables à des champs qu’auraient bouleversés