Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Qui doit un peu plus tard augmenter les débris
Dont ses bras dégagés sont encore meurtris ?
L’homme, en effet, vaut-il la peine qu’on se donne,
Pour lui rendre ses droits que lui-même abandonne ?
Dans une sphère étroite et qu’il ne peut quitter,
Pour n’avancer jamais on le voit s’agiter,
Semblable dans sa marche, ou plus vive, ou plus lente,
A ce captif qu’enferme une cage roulante,
Et qui du même point partant, pour repartir,
Change de mouvements, sans pouvoir en sortir.
Un peuple est-il conquis, dégradé sous la chaîne !
Il souffre, et sur ses maux, eu silence se traîne.
Ces maux sont-ils poussés jusqu’à l’extrémité !
Il se retourne alors, crie à la Liberté,
Il combat, il triomphe, il cesse d’être esclave,
Il devient grand, illustre, aussi sage que brave ;
Qu’arrive-t-il ! bientôt il devient conquérant,
Et d’opprimé qu’il fut, oppresseur et tyran,
Jusqu’au jour, où du sort, la roue aventurière,
Le fera de nouveau rentrer dans la poussière,