Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/129

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Là notre âme s’apaise, et notre deuil morose
Emprunte à l’horizon ses nuances de rose.
Même avant de les faire, on accomplit ses vœux :
On s’absente de soi, pour se sentir heureux.
Comme un songe vaincu, l’affliction recule :
Aux bienfaits de la vie on devient plus crédule,
Et le cœur, sans savoir ce qu’il doit obtenir,
Quoiqu’il n’attende rien, a foi dans l’avenir.
Oh ! laissez, laissez-moi, perdu dans leurs dédales,
Parcourir des forêts les vertes cathédrales !
Plus fort que le chagrin, qui voudrait me plier,
Je veux, en pardonnant, essayer d’oublier.