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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/14

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Là plupart des poésies, que renferment ces volumes, sont d’une date déjà ancienne. Quelques-unes ont été publiées, et n’en sont, je crois, que plus inédites : les autres n’ont jamais dépassé le seuil de ma retraite, et sont restées volontairement aussi inconnues, qu’elles vont bientôt l’être malgré moi. Éparpillées dans mon ermitage, comme les feuilles de la sibylle dans sa caverne prophétique, j’aurais dû, pour continuer la métaphore, permettre au vent de les emporter ; mais, que voulez-vous ! les poètes, qui prophétisent parfois, ne sont pas aussi indifférents à leurs inspirations, que les antiques prétresses de l’avenir : et cela peut se comprendre. On écoutait autrefois les pythonisses, même quand elles ne parlaient pas : a de rares exceptions près, c’est le contraire pour nous ; on ne se soucie pas