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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/178

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Sur ses foyers jaloux jour et nuit poursuivie,
L’Arabe, en philtre d’or, veut distiller la vie,
Ou, des astres muets interprétant le cours,
Sur leur aspect qui change orienter nos jours.
Dans les combinaisons des signes du langage,
Le Juif croit découvrir le plan du grand ouvrage :
Et ce nouveau chemin, qu’il prend pour l’explorer,
Tourne autour du secret, au lieu d’y pénétrer.

XXV.
Peut-être ici devrais-je, abrégeant cette esquisse,
Rappeler du Sauveur le fécond sacrifice,
Et comme un nouvel arbre, en fleursde tous nos droits,
Elever, dans la nuit, le fanal de la croix !
Peut-être faudrait-il, au jour de l’analyse,
Montrer le platonisme introduit dans l’église,
Mêlant la poésie aux veilles d’Augustin,
Ou se sanctifiant au cœur de saint Justin !
Peut-être enfin devrais-je ouvrir aux consciences
Ces trésors de vertus et de chastes sciences,
Qui coulent du Calvaire avec le sang de Dieu !
D’en compter les bienfaits c’est sans doute le lieu ;
Mais des conseils du cœur la raison se méfie :
Peut-être n’est-ce pas de la philosophie.