Quelques lignes d’éclaircissement sont, je croi6, nécessaires pour l’intelligence de ce dialogue, dont la date précise m’est échappée. Il y a quelque vingt ans qu’un de mes amis essaya de ressusciter le vieux journal de La Harpe sous le nom de Mercure du dix-neuvième siècte ; on me chargea d’annoncer le miracle dans un prologue. Il se fondait alors une nouvelle école littéraire dont on ne disait pas de bien : le ministère passait avec raison pour être peu libéral : on parlait beaucoup contre la censure, et les jésuites faisaient du bruit. Nous étions, nous, romantiques, libéraux, philosophes, etc., et le Prologue fut un manifeste. Quelques plaisanteries ont rapport à la vignette qui ornait ou plutôt n’ornait pas notre Revue. C’était un buste fort abrégé du dieu Mercure, dont le pétase avait l’air d’une calotte, et dont les ailes ressemblaient à des oreilles, plus longues qu’on ne les porte.
MERCURE seul.
Sous un timbre commun quel sort bizarre accole
Un siècle, un immortel, tous deux d’une autre école,