Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/547

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Et maintenant, ù Dieu, qu’elle est mon âme entière,
De mes vœux insultés la sienne fait litière !
Ce sort, je l’ai prévu : mais je n’ai pu le fuir.
J’ai rougi dans mes fers, en m’y laissant vieillir :
Et, libre maintenant avec une âme usée,
Je me blesse aux anneaux de ma chaîne brisée.
Tht seis ail a sea of wide destraction.
N. Lee.
Je ne veux plus la voir ! A quoi bon lui porter
Mes restes de naufrage encore à tourmenter ?
Du cœur qu’elle consume, a-t-elle, en sa folie,
Assez tourné la cendre et remué la lie :
Et, sous les yeux d’un autre étalant sa gaîté,
Des lambeaux de mon âme attifé sa beauté ?
Comme un glaive hypocrite aiguisant son parjure,
M’a-t-elle assez tout bas ressassé mon injure ?
Eh ! qu’avais-je besoin qu’on me la mît à vif ?
Le sort que je redoute est déjà décisif.
Fallait-il me convaincre encor de ma croyance ?
Qui pourrait de mes yeux tromper l’expérience ?