Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/85

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Un moucheron nous parle en bourdonnant dans l’air,
Aussi bien que la foudre et sa langue d’éclair :
L’âme, qui suit l’insecte égaré dans la mousse,
Aux plus lointains soleils aborde sans secousse ;
D’un temple, sans limite, hiéroglyphes de feu,
Qui tracent, en marchant, les annales de Dieu,
Chacun de leurs rayons nous instruit d’un mystère :
Tant qu’on voit une étoile, est-on seul sur la terre !
C’est parmi les humains que l’on vit isolé :
Le monde, il est bruyant ; le désert est peuplé.

Széniawa, 1831.