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Page:Lefebvre - Jean Rhobin, 1946.djvu/100

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JEAN RHOBIN

— Oui. C’est définitif. Je ne peux prendre le risque d’aller m’ennuyer à l’étranger.

— L’ennui naquit un jour de l’uniformité.

— D’ailleurs, il n’y a pas que la chimie qui m’intéresse. J’ai commencé, il y a trois ans, certains travaux littéraires que j’aimerais terminer.

— Et le journalisme ?

— La carrière de journaliste me plairait de même, je l’avoue, le métier de politicien. Mon père a de l’influence dans le parti qu’il a toujours supporté ; il me promet que, si à la prochaine élection je soutiens le régime présent, j’aurai de grandes chances d’être choisi comme candidat dans quelques années. Il le souhaiterait, je crois.

— Pourtant, autrefois vous parliez autrement. Allez-vous devenir un homme de parti ? Que faites-vous de vos belles paroles de jadis ? Il me semble que vous écriviez aussi. Que n’écrivez-vous pas dans un journal libre ou dans une revue d’idées ?

— Eh bien ! Il faut que je décide si je dois employer tout mon temps, toute mon énergie