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Page:Lefebvre - Jean Rhobin, 1946.djvu/125

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JEAN RHOBIN

Aussi les vieux systèmes administratifs, n’étant soutenus dans le fanatisme que pour satisfaire quelques dévots ambitieux, produisent les abus d’où naissent le mécontentement populaire.

Bref, le fanatisme est le pire embarras de l’esprit, le plus grand vice que l’homme public puisse porter. D’ailleurs, il ne requiert aucune culture intellectuelle ; il est une pure spontanéité de l’esprit apportée soit par l’ingénuité soit par l’ignorance.

***

Jean Rhobin était devenu par intérêt personnel, ambitieux, fanatique.

Un jour, je le rencontrai dans une place publique. La discussion était fort animée ; on brassait tous les ragoûts de notre chère politique.

Jean raisonnait comme un oison bridé.

Un individu qui ne semblait pas trop satisfait des exigences du patronage lui posait la question suivante : « Quand pensez-vous que l’esprit de parti sera appelé à disparaître ? » Jean ne put répondre. « Eh bien ! dit son inter-