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JEAN RHOBIN

nouvelle découverte de sons. Celle-ci lui recommandait de se coucher et de se reposer :

— Dis-moi, à quoi cela te sert-il de tant travailler pour toujours rester dans notre petit village ? Tu sais que ton père ne te laissera jamais partir pour poursuivre ta carrière de musicienne.

Cependant Marthe ne perdait pas l’espoir de commencer un jour la vie de virtuose de concert. D’ailleurs, elle connaissait l’enthousiasme de son professeur pour sa tonalité et sa technique du violon. Elle savait qu’il ne restait qu’un seul obstacle à vaincre : la détermination de son père au sujet de son indépendance personnelle.

Hélas ! Son père était issu de paysans têtus.

Cette sorte d’hommes ne capitule pas facilement.

***

Son cours terminé, Jean ne se sentait aucun goût pour commencer de nouvelles études. Il trouvait les professions libérales trop encombrées. En outre, il se voyait mieux dans l’industrie, et désirait se caser dans quelques grosses opérations financières, où il pût trouver un plus