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JEAN RHOBIN

La mort, c’est le désespoir des riches, des ventrus, des avares ; la vengeance des peuples opprimés contre le despotisme des persécuteurs.

De leur vivant, certains maîtres du monde font frapper des effigies, des médaillons sur lesquels ils prennent des airs de bravoure qui font pouffer de rire. Ce sont ces lâches despotes, qui, entourés de gardes puissantes, font mettre à mort des innocents, souvent dans d’affreuses souffrances.

De plus, ils cherchent une gloire morbide, macabre, au fond des tombeaux. Après avoir protégé leur peau avec des lances ou avec des fusils, ces ambitieux, ces scélérats savent trouver quelques imbéciles pour déposer leur décomposition dans de riches sarcophages, qu’ils ont le soin de faire placer sous des mausolées de pierre et d’airain.

***

Souvent, la mort passe avec calme ; d’autres fois, c’est la violence qui l’accompagne.

La mort naturelle qui suit l’agonie grave et paisible est généralement celle que l’on oublie