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Page:Lefebvre - Jean Rhobin, 1946.djvu/96

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JEAN RHOBIN

Il cherchait à m’intéresser en me montrant ce que le génie humain avait su produire dans le domaine de la chimie. Il était loquace : vantant la science moderne, le progrès et aussi le succès qu’il avait lui-même obtenu dans ses propres recherches.

— Votre père consentirait à vous laisser partir ?

— Bah ! En présence de maman, papa se montre indifférent et fait mine de ne pas s’inquiéter de mon départ, mais je connais ses intentions. Les élections doivent avoir lieu cet automne, il va certainement vouloir me retenir au pays.

— Votre père doit comprendre que vous ne pouvez retarder vos études pour une simple élection de comté ?

— Il y a longtemps que papa souhaite que je fasse de la politique une carrière, mon gagne-pain.

— Et vous, qu’est-ce que vous pensez du métier de fricoteur politique ?

— Je vous l’avoue : je n’ai jamais flirté avec ce genre de métier. Mais, si je consens à prendre