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République Française.
Liberté, Égalité, Fraternité.
Seul texte authentique de la convention signée par les maires et adjoints ; les représentants de la Seine présents à la séance, et MM. Ranvier et G. Arnold, délégués du Comité central de la garde nationale :

Les députés de Paris, les maires et les adjoints élus et réintégrés dans leurs arrondissements, et les membres du Comité central fédéral de la garde nationale, convaincus que pour éviter la guerre civile, l’effusion du sang à Paris, et pour affermir la République, il faut procéder à des élections immédiates, convoquent les électeurs demain dimanche dans leurs collèges électoraux.

Le scrutin sera ouvert à huit heures du matin et fermé à minuit.

Les habitants de Paris comprendront que, dans les circonstances actuelles, ils doivent tous prendre part au vote, afin que ce vote ail le caractère sérieux qui seul peut assurer la paix dans la cité.

Les maires et adjoints de Paris ;
Les représentants de la Seine présents à Paris ;
Le Comité central de la garde nationale.

Ainsi qu’il résulte de la comparaison des deux textes, le Comité central avait constaté dans sa proclamation que les maires et les députés s’étaient ralliés au mouvement. Cette expression avait choqué ceux-ci ; de là leur colère in extremis contre l’Hôtel-de-Ville, colère qu’ils traduisirent par un acte puéril dans la forme, mais au fond rempli de danger, si le public, plus intelligent qu’eux, n’eût passé outre en haussant les épaules.

Et c’est pour une pareille attitude, dont la faiblesse et le manque de dignité réelle furent les caractères constants, durant la semaine qui venait de s’écouler, que MM. Langlois, Tirard, Schœlcher, Quinet et tutti quanti, ne craignirent pas de demander à l’assemblée de Versailles, par l’entremise de Louis Blanc, un satisfecit en faveur de MM. les maires et adjoints de Paris !