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moins, par conséquent, nous nous sommes bercé d’illusions.

Dans de telles conditions — communes d’ailleurs à bien d’autres de nos amis — il va de soi qu’il nous est permis d’affirmer notre exactitude et notre vérité. — Nous ne jurons pourtant pas de rester neutre, cette qualité nous paraissant impossible à trouver chez les hommes convaincus.

Nous devons tout d’abord avertir le lecteur qu’ayant en vue surtout de dégager le principe au nom duquel s’est accompli le mouvement communaliste de Paris, nous ne parlerons que des faits qui se sont passés sous nos yeux et de ceux dont la notoriété est telle à cette heure qu’ils sont indiscutables.

Quant à ceux de ces faits sur lesquels la lumière n’a pu se faire jour encore faute des éléments que le temps seul mettra plus tard sous la main des historiens, nous préférons ne point nous en occuper maintenant que d’augmenter encore les obscurités dont ils sont entourés.

Bien décidé enfin à ne nous occuper que de rétablir la physionomie réelle et la moralité du 18 mars et de ses suites, les questions de personnes nous paraissant de peu d’importance dans cette grave affaire, nous ne parlerons des individus qu’aussi peu que possible, à moins pourtant que la question de responsabilité morale ne nous y contraigne.

Le mouvement du 31 octobre dernier ayant été