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leclive, tel doit être l’objectif de tout républicain pour qui l’idée de république est corrélative de l’idée de Droit et de Justice sociale.

À la Commune seule, le droit d’administrer ses intérêts locaux, d’organiser sa police intérieure et sa force publique. Quant aux intérêts de régions et nationaux de toutes sortes, intérieurs et extérieurs, aux communes d’y pourvoir encore par la nomination de commissions spéciales, composées de délégués nommés au scrutin, mais ayant les capacités voulues pour remplir la mission dont ils seront chargés, toujours sous la surveillance et le contrôle des intéressés.

Ainsi seulement, la Démocratie étant devenue une vérité, la République sera définitivement fondée et les principes proclamés en 1789-93 sérieusement garantis.

Ces explications préalables étaient, le lecteur le comprendra, indispensables pour faire plus nettement saisir non seulement la portée du mouvement communaliste dont nous allons retracer les principales phases, mais encore pour faire ressortir la haute et indiscutable légitimité des revendications auxquelles ce mouvement devait donner satisfaction s’il eût réussi.

Elles sont, sinon dans leur forme exacte au moins dans leur ensemble, l’expression des sentiments communs à la plupart des membres de la Commune — notamment ceux de la minorité — comme aussi du grand nombre de socialistes qui appuyèrent de toutes leurs forces notre dernière révolution. Sans doute, cette révolution est en ce moment et comme toutes ses antérieures, dénaturée par la calomnie et les injures les plus basses sortant de la plume des journalistes réactionnaires et policiers, mais, malgré le sang versé, elle reprendra sa marche avec plus de puissance encore, appuyée qu’elle sera de tout ce qui n’a pas désespéré de la patrie et de la République.