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CHAPITRE I.

De juin 1868 au 4 septembre 1870.


Réveil des questions sociales. — Qui l’a préparé ? — M. Horn au Wauxhall. — L’Internationale en suspicion. — Les républicains bourgeois y contribuent. — Les réunions populaires ont contre elles tous les partis, les députés républicains et la presse tout entière. — Les motifs de cette dernière. — Défi aux députés de la Seine. — J. Simon chez Budaille. — Les socialistes devant le plébiscite et la déclaration de guerre. — Les députés républicains votent les subsides. — Gambetta chante la Marseillaise à l’Opéra. — Journée du 7 août. — Une soirée chez le citoyen Crémieux. — Affaire de la Villette. — Trochu gouverneur de Paris. — Flatteries des républicains parlementaires à l’adresse du général. — Chute de l’empire.

Le mouvement communaliste, affirmé dès le lendemain du 4 septembre 1870, ayant un caractère essentiellement socialiste, il nous paraît nécessaire de résumer dans ce premier chapitre tout ce qui précédemment et surtout depuis la réouverture des réunions publiques en 1868, a contribué à nettement séparer les républicains socialistes de tous les autres partis politiques, quelle que soit la couleur du drapeau de ces derniers.

Par un singulier hasard, la première réunion publique ouverte en vertu de la loi proposée par M. Em. Ollivier (Lettre du 19 janvier 1867) eut lieu le 28 juin 1868, c’est-à-dire juste vingt ans après la répression du mouvement par lequel le socialisme, pour la première fois en France, s’affirma comme parti militant.

Ouverte par les soins d’un professeur d’économie politique tout dévoué à l’ordre de choses de ce temps,