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Page:Lefrançais - La Commune et la révolution, 1896.djvu/21

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yeux de l’individu qu’autant qu’elle lui garantit le plein exercice de ses facultés, sans aucune limite que ce soit.

Toute loi qui tente d’en restreindre l’essor est conséquemment injuste, anti-sociale et il est du devoir de l’homme de ne s’y point soumettre.

Dès lors, et à moins de voir s’éterniser les sanglantes et légitimes revendications qui résultent logiquement de toute violation des droits humains, revendications qui s’accentuent d’autant que l’homme en a de plus en plus conscience, dès lors il est d’absolue nécessité, pour les sociétés modernes, de trouver le modus vivendi en suite duquel ces violations ne se pourront plus produire.

C’est-à-dire, qu’aux constitutions sociales reposant sur la notion de la Raison d’État et sur tous les privilèges qui en découlent, il faut substituer des groupes sociaux reposant sur le droit individuel et sur le contrôle effectif et incessant, par tous les membres de ces mêmes groupes, de la gestion des intérêts collectifs.

v


Nous avons dit, précédemment, qu’il ne nous paraissait pas possible d’organiser l’ordre social, auquel aspirent légitimement tous ceux qui vivent de travail, sur les bases