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Page:Lefrançais - La Commune et la révolution, 1896.djvu/34

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délivrance, mais non comme ayant mission : de lui imposer les résolutions émanant de leurs délibérations.

Sans doute les événements militaires que provoqua la proclamation de la Commune à Paris amenèrent son Conseil à prendre des allures de gouvernement, de dictature même, mais ces agissements, exclusivement transitoires, et résultant de la lutte terrible qu’elle avait à soutenir, eussent forcément pris fin le jour où la Commune fût redevenue maîtresse de son action, ainsi que l’entendaient bien la plupart des membres du Conseil communal.

La grande majorité des membres de la Commune avait acclamé, en effet, la déclaration du citoyen Charles Beslay, président de la première séance du Conseil, le 26 mars :

« À la Commune ce qui est d’intérêt communal ;

« À la Région ce qui est d’intérêt régional ;

« À la Nation ce qui est d’intérêt national. »

Cette déclaration ne faisait elle-même que formuler d’une manière plus précise les affirmations précédemment développées dans les diverses proclamations du Comité central (Officiel du 19 au 27 mars 1871).

Donc plus de Constitution ni de lois garantissant seulement certains intérêts, au détriment de la collectivité ; plus de gouvernement,