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Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/18

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ce n’est qu’à la condition de n’appartenir qu’à moi. M’asservir à quoi que ce soit, c’est m’annihiler. Membre de l’Université, je ne serais plus maître de ma plume… Jamais. J’ai payé ma dette en émettant quelques idées utiles, j’espère. Que d’autres les appliquent. Je vais donc écrire à M. Zévort…

― N’écrivez pas. Une lettre comme la sienne vaut bien une visite de remerciement. Allez trouver M. Zévort. Expliquez-vous avec lui à cœur ouvert, et, si vous ne pouvez vous entendre, séparez-vous du moins en ami.

― C’est juste, » répondis-je, et, le lendemain matin, j’entrais dans le cabinet de M. Zévort. Je lui exposait tout ; il m’écouta sans m’interrompre, puis il me dit : « Ma réponse est bien simple. On ne vous oblige à rien ; on ne vous demande rien. On ne vous interdit rien. Vous irez à Sèvres quand vous voudrez ; vous y direz ce qui vous plaira ; de temps en temps, un mot d’encouragement et de conseil aux jeunes filles, un mot d’entente avec les professeurs. Le ministre, car je ne suis ici que son interprète, s’en rapporte à vous, pour nous aider dans notre œuvre, à votre façon. Permettez-moi d’ajouter une chose qui vous sera agréable. J’ai créé, à votre intention, un cours