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Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/322

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que cette parole répondait à l’ardent besoin de milliers de cœurs. Grande est l’erreur de ceux qui pensent que le monde se partage en athées et en croyants : entre ces deux extrêmes, s’agite une foule de consciences troublées, d’esprits pleins d’angoisse, qui sentent l’idée de Dieu leur échapper ! Ils le cherchent, et ne le trouvent plus ! Ils l’invoquent, et ne l’entendent plus ! La seule croyance qui leur reste est l’amer regret de ne plus croire. Quel Sursum corda pour eux qu’un tel credo parti publiquement d’une telle bouche ! J’en connais plus d’un qui y a trouvé la lumière qui guide et la voix qui sauve ! Oui ! si les découvertes scientifiques de Pasteur ont fait de lui le bienfaiteur du pauvre corps humain, on peut dire qu’en conciliant dans sa personne la science et la foi, il a été le bienfaiteur des âmes.