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Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/361

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page : « Pourrait servir à la transmission des nouvelles. »

― Et après Ampère ?

― Un simple minéralogiste, si vous consultez l’Annuaire de l’Institut, mais ce minéralogiste a joint la chimie à la minéralogie, et il a élevé ces deux sciences à une telle hauteur, qu’elles sont devenues : la science de la nature. Ajoutez que ce grand homme a eu tout à la fois le génie de la méthode et le génie de l’invention, et qu’on peut l’appeler, en outre, le bienfaiteur de l’humanité, c’est Pasteur ! Arrêtons-nous à ce nom, et disons, mon cher confrère, que dans l’avenir, quand on voudra qualifier notre siècle, on l’appellera le siècle de la science.

― Je réclame ! répliquai-je vivement, je réclame pour la poésie lyrique, pour le roman, pour l’histoire, et je complète votre définition en disant : Le XIXe siècle est le siècle de la science... et de l’imagination ! »

Là-dessus, nous nous séparâmes, je m’en retournai chez moi tout songeur, et le soir, mes pieds sur les chenets, je pensai à part moi : Allons, mon cher XIXe siècle, tu peux mourir, tu as bien accompli ta tâche ! Si le XVIIIe siècle a mérité, comme le demandait