Page:Legouvé - Dernier travail, derniers souvenirs, 1898.djvu/49

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Monde, pour moi tu n’est plus rien,
Je porte en un cœur tout chrétien
Une flamme toute divine !
Et je ne regarde Pauline
Que comme un obstacle à mon bien.


Enfin, un dernier coup d’aile le porte jusque dans les régions de l’extase : Saintes douceurs du Ciel, adorables idées,

 
De vos secrets attraits les âmes possédées
Ne conçoivent plus rien qui les puisse émouvoir.


Pauline peut venir maintenant, elle est vaincue ! La voici : elle paraît. Il la voit. Il la regarde, et laisse tomber ces mots d’une si expressive indifférence…

 
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Et mes yeux, éclairés des célestes lumières,
Ne trouvent plus aux siens leurs grâces coutumières.


L’œuvre de destruction est achevée : tout ce qui régnait dans son cœur est par terre.


III

La scène à deux commence. Le premier mot est significatif.

 
― Madame, quel dessein vous fait me demander ?


Il l’appelle madame !