la terre. C’est une succession de cris de passion, de cris d’enthousiasme, qui se traduisent en vers immortels, jusqu’à ce qu’elle tombe, épuisée de larmes et de sanglots, en s’écriant :
Va, cruel, va mourir ! Tu ne m’aimas jamais.
Que nous sommes loin de la fin du second acte ! Où sont ses adieux si tendres avec Sévères ? Qu’est-ce que Sévère lui-même pour elle ? Elle le montre à la scène suivante, lorsque, le voyant entrer, elle lui reproche de venir braver un malheureux. Pauline accuser Sévère ! Calomnier Sévère ! Quelle preuve de sa passion pour l’un, que son injustice pour l’autre !
Polyeucte justifie la présence de Sévère. C’est lui qui l’a prié de venir ; il explique le motif de cette prière ; et ainsi se révèle enfin à nous, le secret de ce mystérieux dessein, vaguement annoncé dès le début.
Polyeucte a mandé Sévère pour le fiancer à Pauline.
Cette idée déconcerte tout à fait Voltaire. Cette cession lui semble choquante et ridicule. Il ne voit pas que ce qu’elle a d’étrange, est précisément ce qui en fait la grandeur. Polyeucte brise ainsi, comme d’un coup de