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Page:Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/478

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XXXIV.
Varignon an Leibniz.

Le 13. Octobre nous perdisme le Pere Malbranche, mort sans fievre, et par la nécessité seule de mourir, comme une lampe qui s’eteind faute d’huile : nous fesons en lui une grande perte. Il était aussi recommandable par la bonté de son coeur, que par l’élévation de son esprit : j’y perd eu mon particulier un bon ami que j’estimois fort.

Nous avions aussi perdu quelques jours auparavant M. Homberg, chimiste des plus habiles de l’Europe, et aussi très difficile à remplacer en son genre.

À Paris le 9. Novemb. 1715.


XXXV.
Varignon an Leibniz.
A Paris le 27. Février 1710.

J’ay reçu vos deux lettres du 14. Octob. et du 22. Décembre 1715 peu de tems fune apres l’autre ? la promtere me fat envoyée par M. l’Abbé Bignon, et la seconde par M. Martini. H l’Abbé Bignon envoya aussi de votre part à l’Academie te cube magique de 27 oelules que vous lui aviez envoyé : il ftit donné à M. de la Hire pour /examiner, lequel peu de jours apres dist à l’assemblée /avoir trouvé vray sam rten découvrir dc la methode ; l’Abrégé que vous m’en avise envoyé dons te première de vos lettres« m’a aussi paru tel. Quant à celui que vous m’aviei dit dans la seconde, de proposer pour étrenes, chacun s’excuse de s’y appliquer, disant qu’il a autres choses à faire ; il en coûtèrent trop à une teste échangée et pleine d’autres matieres, pour s’appliquer à celle-ci. M. Sauveur qui la doit avoir plus presente que personne, m’avoit paru d’abord s’y devoir appliquer ; mais peu de jours apres il m’envoya lettre que voici de lui pour s’en excuser : cependant quelques jours apres cette lettre il me donna le cube que voici, lequel n’est que de 27 celules, encore n’est il que croqué.[1]