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Page:Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/528

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xy (continue) crescentis, quod explicatum dat xdy + ydx. Porro ddx est elementum elementi seu differentia differentiarum, nam ipsa quantitas dx non semper constans est, sed plerumque rursus (continue) crescit aut decrescit. Et similiter procedi potest ad dddx seu d3x, et ita porro ; imo potest occurrere dex, cum exponens differentiae est indeterminatus. Contrarium ipsius Elementi vel differentiae est summa, quoniam quantitate (continue) decrescente donec evanescat, quantitas ipsa semper esi summa omnium differentiarum sequentium, ut adeo d/ydx idem sil quod ydx. At/ydx significat aream quae est aggregatum ex omnibus rectangulis, quorum cujuslibet longitudo (assignabilis) est y aliqua, et latitudo (dementaris) est dx ipsi y ordinalim respondens. Dantur et summae summarum, et iia porro, ut si sit Jdz/ydx. significatur solidum quod conflatur ex omnibus areis, qualis est fydx, ordinatim ductis in respondens cuique elementum dz.

__________


XXI.
Explication de l'arithmétique binaire,
qui se sert des seuls caractères 0 et 1, avec des
remarques sur son utilité, et sur ce qu'elle donne
le sens des anciennes figures chinoises de Fohy
.


Le calcul ordinaire d’Arithmétique se fait suivant la progression de dix en dix. On se sert de dix caractères, qui sont 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, qui signifient zéro, un et les nombres suivans jusqu’à neuf inclusivement. Et puis allant à dix, on recommence, et on écrit dix par 10, et dix fois dix ou cent par 100, et dix fois cent ou mille par 1000, et dix fois mille par 10000, et ainsi de suite.

Mais au lieu de la progression de dix en dix, j’ai employé depuis plusieurs années la progression la plus simple de toutes, qui va de deux en deux, ayant trouvé qu’elle sert à la perfection de