Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/339

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peutestre la seule raison, qui vous peut avoir engag6 à me rpondre. Je ous en suis oblig, el je vous supplie seulement, de ne pas regretter |uelques heures que vous pourrez encor employer à achever de minstruire le la maniöre que vous avez commenc.

Il y a deux questions, l’une si la separabilité est une suite de la listinclion reelle, Tautre si la mobilité est une suite de la separa»ilite. Vous affirmez Tun et Fautre, et vous entreprenez de le prouver. avois trouv que vostre preuve suppose que deux choses reellement distinces peuvent tousjours estre parfaitement entendues l’une sans l’autre : je vous ivois pri dans ma lettre de le prouver de la maniere que je le nioiS) sfaoir que tous les requisits de Tune peuvent tousjours estre entendus sans |u’on entende tous les requisits de Tautre. Vous distinguez dans vostre re»onse entre les estres absolus et respectifs ; vous dites que les estres absolus iont point de requisits : or les eboses dont il sagil, savoir deux parties de ’espace, sont des estres absolus ; done, puisqu’ils n’ont point de requisits, il era vray, que l’une pourra estre parfaitement entendue, sans qu’on entende »arfaitement l’aulre, ou que tous les requisits que Tune peut avoir, puissu’elle n’en a point, seront entendus, sans qu’on entende tous les requisits le Tautre, puisque Tautre neli a point non plus. Cest tres bien distingu. lais il vous reste à prouver que deux estres, tels que sont les parties de ’espace, n’ont point de requisits. Chez moy, tout ce qui peut estre produit, des requisits hors de luy, scavoir ceux qui ont concourru à sa proluction. Or les parties de Tespace sont produites par le mouvoment du orps qui le coupe ; donc elles ont des requisits. Vous entreprenez pourtant se prouver le contraire, et cela ainsi :

Les parties de l’etendue ne sont pas des manieres d’estre, ou estres espectifs, mais des estres absolus ;

Les estres absolus ont une idée simple ;

Les choses dont l’idée est simple n’ont point de requisits ;

Donc les parties de l’espace n’ont point de requisits.

De la maniere que vous expliquez par ce raisonnement même, ce que vous appelez Estres absolus, je suis obligé de ne pas accorder, que is parties susdites sont des estres absolus : il n’y aura même que Dieu et les perfections ou attributs qui seront absolus en ce sens là.

Vous inserez quelques raisonnemens à part. Vous dites qu’on peut penser à une partie d’un etendu sans penser à toutes les autres. Je reponds,