Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/371

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deviennent plus agreables, quand on ies peut partager avec quelcun, et je ne suis pas an estat de travailler long temps aux calculs sans estre aid. *

Pour ce qui est de vostre Trait de la Communication des Mouvemens, que vous me mands, mon R. P., de vouloir reformer, je reconnois en mine temps en cela vostre penetration et vostre sinceril6. Il faut estre bien ~plus penetrant pour voir ce qull y a à changer dans le sien, que pour le decouvrir chez Ies autres : mais il faut estre fort sincere pour l’avouer, comme vous fistes d6ja à Tegard des loix du mouvement, mises dans la Recherche de la Verite, lorsque vous me fistes l’honneur de dire dans vostre petit trait en I69S, que mes reflexions avoient donn occasion à vos nouvolles considerations. Je trouvay pourtapt encor quelque chose dans ce dernier trait6 qut me parut sujet à des difficultös insurmontables, ce qui me fit faire des remarques là dessus ; mais je n’en voulus rien dire de peur de passer pour un homme qui affectoit de vous contredire. Maintenant que vous y voulus repenser, je vous envoye ces remarques, pour y faire la reflexion que vous jugers à propos. Vous convens maintenant avec moy quil ne se conserve pas la mme quantit de mouvement absolu, mais du mme cost6, ou comme je Tappelle, la mme quantit de direction. Mais il faut pourtant que je vous disc que je crois qu’il se conserve encor la m6me quantit non seulement de la force absolue, mais encor de Taction motrice absolue, que j’ay trouve entierement difierente de ce qu’on appelle la quantit de mouvement, en me servant dun raisonnement qui m’a d’autant plus, surpris qu41 est ais6 et clair, et tire des. plus simples notions, sans supposer ny poids ny ressort. Et j’ay tant de voyes qui menent toutes à un m6me but, que M. Bemoulli de Groningue, aprös y estre entr, n’a pA resister à la force de la verite.

Je seray encor ravi de voir un jour vostre Trait6 sur le pur amour. Vous dites tousjours quelque chose de profond, et j’ay examin autresfois cette matiere, en considerant Ies principes du droit, ayant mme donn Ies definitions que voicy dans ma preface du Code Diplomatique du droit des gens : J’y dis qu’ estre juste est estre chari table d’une maniere conforme à la sagesse ; que la Sagesse est la science de la felicit ; que la Charit est une bienveillance universelle, et la bienveillance une habitude d’aimer ; qu’aimer est Tinclination qui fait trouver du plaisir dans le bien, perfection, bonheur dautruy, ou (ce qui est la mme chose) qui fait que la folicite dautruy cntrc dans la nostre. Et jadjoute au mme lieu (avant