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Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/410

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en Franconie, en Suabe et en Baviere, et enfin je suis descendu h Vienne, pour profiter de la Bibliotheque Imperiale, oü il y a bien des Ms. considerables touchant THistoire de rAllemagne, comme il est aisö de juger. J’aurois souhaitt de pouvoir aller premierement par Id Hollande et France et puis retourner par Strasbourg et par la Suabe, Baviere, Autriche, Boheme et Saxe, mais mon instruetion ne me Ta pas permis.

Cependant je souhaitte de tout mon coeur ce voyage de France, pour vous revoir, Monsieur, et plusieurs autres illustres amis qui auront bien prefite en decouvertes depuis le temps de nostre Separation, comme jay fait aussi. Sur tout je souhaitte de revoir nostre incomparable Monsieur Thevenot, a qui je suis si obligö. De sorte que si Dieu le permet, je feray asseurement ce voyage pour ma satisfaction et pour apprendre bien des belles choses dans les sciences. Je pourray aussi leur communiquer des choses que je ne scavois pas quand jestois autres fois en France. Entre autres jay quelques considerations de consequence touchant le Systeme de TUnivers ; et jay trouv6 qu’cn supposant que tous les cercles concentriques que FEther dcrit à Tentour du soleil fönt leur tours avec des forces egales entre elles, et quentre les Planetes il y a aussi une galit6 dans les forces de leur circulations, nous aurons justement le Systeme des planetes, tel quMl est, scavoir des Ellipses dont le soleil est le foyer, et d’aulres particularits. J*en ay deja communiqu quelque chose à des amis qui le pourront publier à Leipsig.

Autant que j’ay juge par les Nouvelles de la Republique de lettres qui sont venues dans mes mains, Mons. TAbl) Calelan na pas os mordre au problme que javois propos6 pour egayer un peu la dispute qui estoit entre nous et qui estoit inutile, parce qu’il navoit pas seulement compris mes sentimens, comme il avoit decouvert luy mme, sans y penser en m’imputant des opinions estranges et prouvant des propositions que je n’avois garde de contester. Cependant Mons. Hugens a pris luy mme la peine de donner la Solution de mon problöme qui saccorde avec la mienne. Le problme est : trouver une ligne dans laquelle le corps pesant desccnd uniformement, et approche egalement de Thorison en temps 6gaux. Il faut que cette ligne seit courbe, car dans la ligne droite les descentes sont comme les quarres des temps, au Heu quon demande une ligne oü elles soyent proportionelles aux temps. On demande donc quelle courbe cest.

Le R. P. Malebranche avoit repondu dans les Nouvelles de la Republique