Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/417

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à pousser le détail des sciences, meprisent les recherches abstraites et generalhs, et ceux qui approfondissent les principes entrent rsirement dns les par|,icu|arils. Pour moy jVsliroe egalement Fun et Taulre, car j’ay trouv6 qpe Tanalyse des principes seit a pousser les inventions particulieres. Voila, Monsieur, une Apologie de vostre Academie raisonnable, pour en faire connoislrc Fulilit plus grande qn’on ne crott. Et je soubaitterois quo pour donner bon exemple aux autres et pour commencer l'execution de ce que vous recommand6s, vous vou1ussi6s yous attacher a Fexamen et a la demonstralion de quelques axiomes recüs.

Mon Axiome que la nature ngit jamais par saut, que vous mands que le R. P. de Malebranche approuve, est d’un usagc grandissime dans la physique ; il detruit atomos, quietulas, globulos secundi Elementi et autres chifneres scmblables ; il rectifie les loix du mouvement. 11 y a encor une dixaine d’Axiomes qui sont capables de nous faire avancer considerablement. Ne craigns point, Monsieur, la tortue, que vos pyrrhoniens faisoient aller aussi viste quAchille. Vous avs naison de dire, que toutes les grandeurs pouvant estre divises h Tinfini, il ny en a point de si petite, dans laquelle on ne puisse concevoir une infinite de divisions que Ton nepuisera jamais. Mais je ne voy pas quel mal en arrive, ny quel besoin il y aye de les epuiser. Un espace divisible Sans fin se passe dans un temps aussi divisible sans fin. Le P. Gregoire de S. Vincent traitant de la somme d’une multitude infinie des grandeurs qui sont en Progression Geometrique decroissante, a monstr fort pertinemment autant que je men puis souvenir, par la supposition mme de la divisibilit a Finfini, combien Achille doit avancer plus qqe la tortue, ou en quel temps il la deuvroit joindre si eile avoit pris les devants. Je ne concois point d’indivisibles physiques (sans miracle) et je crois que la nature peut executer toute la petitesse que la Geometrie peut considerer. Je vous supplie, Monsieur 9 de faire mes baisemens au R. P. de Malebranche, lorsque l'occasion sen presente. Je ne scay sil a vu et approuv6 ce que javois repondu dans les Nouvelles de la RepubUque des lettres c la lettre, quil a crite à M. FAbb Catelan, et s’il a reconnu depuis la force de mon raisonnement. Car quant à M. l'Abbé, il s’estoit trouv6 qu’il m’avoit attribu6 une opinion toute differente de la mienne. On peut voir les Nouvelles des lettres 4687 Juillet artici. 8, et Septembr. artici. 3.

Si M. Osannam a trouvé la demonstration de ma quadrature, il pou-