Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 1.djvu/430

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Quand aux indivisibles, lorsquon enlend par ]à les simples extremits du temps ou de la ligne, on n’y scauroit concevoir de nouvelles extremits, iiy des parties acluelles ny poteDtielles. Ainsi les points ne sont ny gros ny petils, et il ne faul point de saut pour les passer. Gependant le contiuu, quoyqu’il ait partout de tels indivisibles, nen est point compos, comme il scmhle que les objections de Sceptiques le supposent, qui, a mon avis, n*ont rien dinsurmonlable, comme on trouvera en les redigeant en forme. Le pere Gregoire de S. Vincent a fort bien monstr par le calcul m6me de la divisibilit à Finfmi, Tendroit oü Achille doit attraper la lortue qui le devance, selon la proportiort des vistesses. Ainsi la Geometrie sert à dissiper ces difficults apparentes.

Je suis tellement pour Tinfini actuel, quau lieu dadmettre que la nature Tabhorre, comme Ton dit vulgairement, je liens qu*elle Taffecte partout, pour mieux marquer les perfections de son auteur. Ainsi je crois quil ny a aucune parlie de la matiere qui ne soit, je ne dis pas divisible, mais acluellement divise, et par consequent, la moindre parlicelle doil estre consideree comme un monde plein d’une infinite de creatures difTerentes.

XX.

$Qud)et an Setbntj.

de Paris le 30 may 16B. Une des vos lettres que vous m’aviez ecrite a est perduö, et c’est celle que vous aviez address6e h feu M" : Pelisson. J’ay pourtant vu un fragment entre los mains de M’ : l'Abbe du Hamel, oü vous raportez un trait de Socrales, tiré de Platon, et oü vous repondez au P. Malebranche et à M. l'Abbe Catelan. Vos deux petites pieces ont este inseres dans le Journal, scavoir Celle que vous avez envoyee à M" : Pelisson pour repondre sur l’essence de la matiere et celle que vous avez envoyee à U\ FAbb Nicaise, lequel m’a ecrit de Dijon, me priant den parier à M’. le president Gousin, ce que jay fait, et eile a est insere dans un Journal aprs avoir est« garde six mois. Getle pice contient vostre jugement des ouvrages de M ! Descartes. Vous men avez crit un mot dans vostre demiere, et je suis bien eise de ce qu'elle n*a point esle perduö. Je vous ay repondu dans le Journal du