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tel jeu est une contestation entre deux vaisseaux qui tachent de se gagner la vènt, supposé qu’ils soyent également bons voiliers. Enfin il seroit à souhaiter qu’on eut un cours entier des jeux, traités mathématiquement. Vous aurés veu, Monsieur, ce que j’ay dit in Miscellaneis Berolinensibus sur le jeu des Chinois, où l’on joue sans se battre, et on ne fait que s’enfermer et affamer, pour ainsi dire, pour obliger l’ennemi à se rendre. Je voudrois qu’on rétablit ludum antiquum latrunculorum, qui ne ressemble à aucun des modernes. La principale loy de ce jeu étoit fort raisonnable : quand ma piece est touchée par deux ennemis à la fois, elle est perdue ; cum vitreus gemino miles ab hoste perit. C’estoit comme des larrons qui venoient fondre sur leur proye ex insidiis. 11 me semble, Monsieur, que vous avés été en Angleterre au beau spectacle de l’Eclipse : mais je m’imagine que vous aurés encor profité du voyage en bien d’autres maniérés. Les Anglois sont profonds, mais ils se sont un peu gâtés depuis quelque tems, en s’appliquant trop aux controverses politiques et tbeologiques. Vous m’obligerés, Monsieur, en me faisant quelque part de vos méditations et observations. La guerre sur Homere ne finira pas si tost, à ce que je voy. Au lieu de disputer sur le merite de l’un des plus anciens auteurs, il faudroit tacher de l’éclaircir, par exemple sur la Geographie* de son temps. Ce seroit une affaire pour Messieurs Boivin ou Terrasson. L*Académie de Berlin n’est point tombée, mais elle ne bat que d’une aile ; peutetre qu’elle se remettra. Si vous me faites la grâce, Monsieur, de m’envoyer quelque chose, soit lettre soit livre, le meilleur sera de l’envoyer à M. de Martine, resident de Geneve, nostre correspondant, car il trouve de temps en temps des occasions d’envoyer quelque chose en Allemagne. Je suis avec zele etc. Hanover 17. Janvier 1716.

XXI.

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27. Janvier 1716.

En revoyant ce que j’avois écrit à Monsieur l’Abbé Conti, j’ay remarqué qu’on pourroit méprendre mon problème, que je l’ay prié de proposer en Angleterre sans me nommer. C’est pourquoy je souhaiterois qu’il