Seibii^’ fünfte» et^retben. 395
absolument d^en poser ; mais que c^cst une chose conlraii*e ä la sagesse divine, et qui par coosequcnt n^existe point.
8ar 5 et 6.
26. J’avouc quo si deux choses parfailemenl indisceroables existoicnt, elles soroient deux. Mais la supposition est fausse, et contraire au grand Principe de la raison. Les philosophes vulgaires so sont trompes, lors quMls ont crü, qu^il y avoit des choses difierentes solo numero, ou seule- ment parce qu^elles sont deux ; et c’est de cette erreur que sont venues leur perplexit^s sur ce qu’ils appelloient le principe d’individuation. La Metaphysique a ete traitöe ordinal rement en simple doetrine des termes, comme un dictionnaire philosopbique, sans venir k la discussion des choses. La Philosophie superficielle, comme celle des Atomistes et Yacuistes, ise forge des choses que les raisons superieures n^admettent point. J’espere que mes demonstrations feront changer de face ä la philosophie, malgre les foibles contradictions telles (|u’on m^oppose icy.
27. Les parties du tenips ou du lieu, prisos en elles m^mes, sont des choses ideales ; ainsi elles se ressemblent parfaitement, comme deux unites ab- straites. Mais il n’en est pas de m6me de deux Uns concrets, ou de deux temps eflfectifS ; ou de deux espaces remplis, c^est ä dire, veritablement actuels.
28. Je ne dis pas que deux points de l’£space sont un m<^me point, ny que deux Instans du temps sont un m^me instant, comme il semble qu^on m’impute : mais on peut s’imaginer, faute de connoissance , quil y a deux instans differens, oü il n’y en a qu’un, comme j’ay remarque dans Tarticle 1 7. de la precedente reponsc, que souvent en Geometrie on suppose deux, pour representer Perreur d’un contredisant, et on n’en trouve qu’un. Si quelcun supposoit qu’une ligne droite coupe Taulre en deux points, il. so Irouvera au bout du compte, que ces deux points pretendus doivent coin- cider, et n’en sauroient faire qu’un. Cela arrive aussi quand une droite qui coupe la courbe en tout autre cas, devient Tangente.
29. J’ay demontrö que Tcspaco n’est autre chose qu’un ordre de Fexistence des choses, qui se remarque dans leur simultaneitö. Ainsi la Fiction d’un Univers materiel fini, qui se promene tout enticr dans un cspace vuide in6ni, ne sauroit ^tre admise. Elle est tout k fait deraisonnablo et im- praticable. Car outre qu^il n’y a point d’espace reel hoi*$ de Tunivers