Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/410

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396 fitibni)’ funflt« «ifitriben.

roateriel, une teile action seroit saus but ; ce seroit travailler sans rieD faire, agendo nihil agerc. II ne se produiroit aucun changement ob- servable par qui que ce soit. Ce sonl des imaginalions des Pbilosophes ä nolions incompleies, qui so fonl de l’espace une realile absolue. Les simples Hatbematiciens qui ne s’occupent que du jeu de l’imaginatiOD, sont capables de se forger de lelles nolions ; mais elles soot d6trui(«5 par des raisons superieures.

30. Absolumeot parlanl, il paroist que Dieu peul faire l’univers materiel fini en extension, mais le cootraire paroisl plus conforme <i sa sagesse.

3t. Je n’accorde point que tout fini est mobile. El seien lliypothese mMe des adversaires , une partie de l’espace , quoyque finie, n’est point mobile. II faul que ce qui est mobile, puisse changer de silualion par rappon ä quelque aulre chose, et qu’il puisse arriver ud ölal nouveau discernable du premier : autrement le changenient esl une ficlion. Ainsi i) faul qn’un fini mobile fasse partie d’un aulre, it fin qu’il puisse arriver un cbangemeut observabic.

32. Descarles a foulenu que la maliore n’a point de homes, et je ne crois pas qu’on l’ait sutfisament refut6. Et quand od le luy accorderoit, il ne s’en suit point que la maliere seroit necfssaire, ny qu’elle ait el^ de toute elernit^, puisque cette dilfusion de la matiere saus bomes, ne sentit qu’un effect du choix de Dieu, qui l’auroit trouvii mieux ainsi.

Snr 7.

33. Puisque l’espace en soy est une chose ideale comme Ic temps, il faut bien que l’espace hors du monde seit imaginaire, commo les Scbolastiques m^mcs l’ont bien recounu. II en est de m^mc de l’espace vuide dans le monde, que je crois encore 6tre imaginaire, par les raisons que j’ay pro- duites.

34. On m’objecte le vuide inventä par M. Guerike de Magdebourg, qu’il a fait en pompanl l’air d’un recipient ; et on pretend qu’il y a veri- lahlement du vuide parfait, ou de l’espace sans matiere, en partie au moins, dans ce recipient. Les Arisloteliciens et les Cartesiens, qui n’admettent point le veritable vuide, ont repondu ä celte eiperience de M. Gueriko, aussi bien qu’ik celle de M. Torricelli de Florence (qui vuidoit l’air d’un tuyau de verre par le moyen du Mercure) qu’il n’y a point de vuide du tout dans le tuyau ou dans le recijiient, puisque le verre a des pores