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Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/429

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Seibni)’ fünfte« ec^retben. 415

viner aux gens, comment on en peut inferer contre moy, comme on fait icy, qu’il faut, si cela est, que le Monde materiel soit infini et eternel, Sans aucun commeneement ; et que Dien doit tousjours avoir ere6 autant d’hommes et d’autres espeees, qu’il est posslble de creer.

8ar 41.

104. Je ne dis point que l’Espace est un ordre ou Situation qui rend les choses situables ; ce seroit parier galimatias. On n’a qu^ä consi- derer mes propres paroles, et a les joindre ä ce que je viens de dire cy dessus num. 47, pour montrer comment i’esprit vient ä se former Tid^e de TEspace, sans qu’il faille qu’il y ait un Etre reel et absolu, qui y re- ponde, hors de Tesprit et hors des rapports. Je ne dis donc point, que FEspace est un ordre ou Situation, mais un ordre des situations, ou Selon le- quel les situations sont rang^es ; et que Tespace abstrait est cet ordre de situations, concues comme possibles. Ainsi c^est quelque chose d’ideal, mais il semble qu^on ne me veut point entendre. J’ay repondu d6ja icy num. 54 ä Tobjection qui pr^tend qu’un Ordre n’est point capable de quantit^.

105. On objecte icy, que Ic Temps ne sauroit etre un ordre des choses successives, parce que la quantite du temps peut devenir plus grande ou plus petite^ Tordre des successions demeurant le m^me. Je r^ponds que cela n’est point : car si le temps est plus grand, il y aura plus d’^tats successifs pareils interpos^s, et s’il est plus petit, il y en aura moins, puisquii n’y a point de vuide, ny de condensation ou penetration, pour ainsi dire, dans les temps, non plus que dans les lieux.

106. Je soüliens que sans les Creatures, Timmensil^ et TEtemit^ de Dieu ne laisseroient pas de subsister, mais sans aucune dependance ny des temps ny des lieux. SMl n’y avoit point de creatures, il n’y auroit ny temps ny lieu ; et par consequent point d^espace «ictuel. Llmmensit^ de Dieu est independante de Tespace, comme T^ternit^ de Dieu est inde- pendante du Temps. Elles portent seulement ä Pegard de ces deux ordres des choses, que Dieu seroit present et coexistant ä toutes les choses qui existeroient. Ainsi je n’admets point ce qu^on avance icy, que si Dieu seul existoit, il y auroit temps et espace, comme ä present. Au lieu qu’a- lors, ä mon avis, ils ne seroient que dans les id^es, comme les simples possibilit^s. L1mmensit6 et l’^temit^ de Dieu sont quelque chose de plus