Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/430

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416 Stifinij’ fitnritS SdiRiben.

emiorait que la dur^e et l’älendne des creaturea, non seulemeol par rap- port i la grandeur, tnsis encore par rapport h la oature de la chose. Ces attributs Divius d’odI poiat besoin de cboses hors de Dieu, comme sont les lieux et temp ? actuels. Ces verit^s ont et6 ass^s recoanues par lea Theologiens et par les Philosophes.

Snr 43.

107. J’avois soAteDu que l’operation de Dieu, par laquelle il redres- seroit la machiDe du monde corporel , pr6te par sa nature (ä ce qu’on pretend) ä tomber dans le repos, seroit un miracle. Od a repondu que ce ne seroit poinl une Operation rairaculeuse , parce qu’elle seroit ordiuaire, et doit arriver aas^a aouvent. J’ay repliquä, que ce n’esl pas l’uauel ou non-usuel, qui fait le miracle propremenl dit, ou de la plua grande espece, mais de surpasser les forces des creatures : et que c’est le sentiment des Theologiens et des Philosophes. Et qu’aiusi oo m’accorde au tnoins, que ce qu’on introduif, et que je desapprouve, est un miracle de la plus grande espece, suivant la notion receue, c’est h dire, qui surpasae lea forces cre^es ; et que c’est justement ce que tout le monde tache d’evitcr en philosophie. On me r^pond maintenant, que c’est appeller de la raison ä l’opinion vul- gaire. Mais je replique encore, que cette opinion vulgaire, suivant laquelle il Taut eviter, en philosophanl , autant qu’il se peut, ce qui sur(iasse les natures des crealures, est Ires raisonnable. Autremenl rien ne sera si aise que de rendre raison de toul, en faisanl survenir une Divinil^, Deum ex machioa, sans se soucier des natures des choses.

108. D’ailleurs le sentiment commun des Theologiens ne doit pas etre trail6 simpleraent en opinion vulgaire. 11 Taut de grandes raisons pour qu’on ose y contrevenir, et je n’en vois aucune icy.

1 09. II a’emble qu’on s’ecarte de aa propre notion, qui demandoit que le miracle soit rare, en me reprochant (quoyque sans fondement) sur 31, que l’harmauie preelablie seroit un miracle perpetuel ; si ce n’est qu’on ait voulu raisonner contre moy ad hominem.

8ar 43.

110. Si le miracle ne differe du naturel que dana l’apparence et par rapporl ä nous, en sorle que nous appellions seulement miracle ce que nous observons raremenl ; il n’y aura point de difference inlerne reelle entre le miracle et le nalurel ; et dans le fond des choses, tout sera egale-