Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 7.djvu/432

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418 2cibnij’ fünfte* Ccfjreibcn.

un mecbanisme qui suppose une preforroation divine : ce qui en suit, est purement naturell et tout ä fait mechanique.

116. Tout ce qui se fait dans le eorps de rbomme, et de tout ani mal, est aussi mechanique que ce qui se fait dans une niontre : la difference est seulement teile qu’elle doit ^tre eutre une machine d^une invention divine, et entre la production d^un ouvrier aussi bom6 que Thomme.

Sur 44.

M, II n’y a point de difficult^ chez les Theologiens sur les miracles des Anges. II ne sigit que de Tusage du root. On pourra dire que les Anges fönt des miracles, mais moins proprement dits, ou d’un ordre in- ferieur. Disputer k dessus, seroit une question de nom. On pourra dire que cet Ange qui transportoit Habacuc par les airs, qui remuoit le lac de Betbesda, faisoit un miracle. Mais ce n’estoit pas un miracle du premier rang, car il est explicable par les forces naturelles des Anges, superieures aux notres.

Sur 45.

118. J’avois objecto, qu^une Attraction proprement dite, ou ä la Scho- lastique, seroit une Operation en distance, sans moyen. On repond icy qu^une Attraction sans moyen seroit une contradiction. Fort bien : mais comment Tentend on donc, quand on veut que le Soleil ä travers d’un espace vuide attire le globe de la terre ? Est ce Dieu qui sert de moyen ? Et ce seroit un miracle ; s’il y en a jamais eu, cela surpasseroit les forces des creatures.

119. Ou sont-ce peutetre quelques substances immaterielles, ou quel- ques rayons spirituels, ou quelque accident sans substance, quelque espece comme intentionnelle, ou quelque autre je ne say quoy qui doit faire ce moyen pretendu ? choses dont il semble qu’on a encore bonne provision en tete, sans asses s’expliquer.

120. Ce moyen de communication est (dit-on) invisible, intangible, non n>echanique. On pouvoit adjouter avec le m^me droit, inexplicable, non intelligible, precaire, sans fondement, sans exemple.

121. Mais il est regulier (dit-on), il est constant, et par consequent na- turel. Je reponds, qu’il ne sauroit ^tre regulier sans 6tre raisonnable, et qu’il ne sauroit Hre naturel, sans ölre explicable par les natures des creatures.